Echanges syndicaux

Dimanche matin. Dernier jour du FSM.


Au lever du jour, un petit déjeuner avec la délégation de la CUT nous attendait. Des représentant-e-s des relations internationales, des femmes, des jeunes et de l’Observatoire social du syndicat brésilien nous ont fait part de leurs expériences et de leur travail militant quotidien.

Deux tables rondes composées de militants et responsables de nos deux syndicats accueillaient les témoignages et explications de chacun-e.

Nous en avons ainsi appris davantage sur les conditions de travail, la lutte des femmes brésiliennes au sein de syndicat, ainsi que sur le travail de mobilisation exceptionnel mené par les jeunes.

Reprenons ici quelques points particulièrement intéressants.
Tout d’abord, notons que l’affiliation et le fait syndical sont municipaux. Cela voudrait dire que si Liège était au Brésil, la FGTB serait le seul interlocuteur syndical reconnu dans l’ensemble des entreprises de la région. Youpie !


La représentation syndicale dans les entreprises ne passe pas par des élections sociales, seul le rapport de force compte. Cependant, il existe également des structures équivalentes au CE et au CPPT.

Le salaire minimum est de 465 reais, à savoir environ 180 €.

En ce qui concerne le travail des Femmes, les similitudes des problèmes rencontrés et combats à mener sont flagrantes. Les principales préoccupations des femmes au Brésil étant avant tout, l’égalité salariale (en moyenne 30 % d’écart pour un travail égal – en Belgique cet écart est d’environ 25 %) ; l’accessibilité à l’emploi, passant notamment par la réduction collective du temps de travail (la semaine de travail aujourd’hui est en moyenne de 40 heures) ; l’augmentation des structures d’accueil pour la petite enfance (seuls 10 % des enfants de 0 à 5 ans y trouvent une place) ; la reconnaissance du partage du travail domestique ; l’application d’un quota de minimum 30 % de femmes au sein des instances politiques et syndicales ; …

Un enjeu particulièrement prégnant et urgent pour ces femmes est la légalisation du droit à l’interruption volontaire de grossesse. A l’heure actuelle, seules les femmes victimes de viol ou portant un fœtus malformé ont – théoriquement – ce droit.
Malgré le soutien de Lula dans le sens d’une légalisation, le lobby religieux au sein du gouvernement bloque toute négociation.


Les jeunes ne sont pas en reste dans le combat pour une justice sociale générationnelle, développant un réseau d’échanges très riche et efficace via les nouvelles technologies de l’information et de la communication, et renforçant la conscientisation politique et sociale via des formations et des échanges internationaux très développés.