Depuis ce week-end, les avions arrivent pleins à craquer à l'aéroport de Belém, leurs passagers accueillis par de petits groupes de danse et chants régionaux en habits de fête mettant une ambiance déjà très caractéristique dans le hall de réception des bagages, dans une chaleur moite digne d'un hammam.

La ville frétille et bruisse sous les arrivées quotidiennement répétées de milliers de personnes, elle en attend 120 000, dit-on...

Beaucoup doutent de sa capacité à accueillir tant de monde, c'est vrai que malgré son million et demi d'habitants elle semble manquer de structure (j'ai entendu dire que le choix du FSM dans cette ville était aussi un test grandeur nature pour une éventuelle coupe de foot prochainement). Mélange d'ambiance antillaise et africaine, beaucoup de quartiers pauvres, voire très pauvre, la ville elle-même, par endroits, semble sur le point de s'écrouler. Vieux bâtiments coloniaux alternent avec baraquements de bois et de taules, toujours bercés par une foule de jeunes ados et d'enfants. Eh oui, la moitié de la population de Belém ( et du Brésil lui-même) a moins de 25 ans.

Le FSM se tiendra dans un lieu assez décentré, sur les sites de l'Université Fédérale du Pará et de l'Université Rurale du Pará, situés au bord du fleuve, énormes terrains parcemés de batiments parfois bien vétustes, de tentes, et d'espaces d'aide de toute sorte.
Hier à 17h le lieu était déjà bondé, et investi de façon très représentative par les jeunes des quartiers avoisinants, venus soit donner un coup de main, soit observer l'état d'avancement des préparatifs. des centaines de bénévoles aidaient à l'accueil des participants, tandis que les jeunes de tous pays aidant aux stands d'inscription, en toutes langues, carburaient à plein régime.

Les activités de ce FSM sont si nombreuses qu'il est impossible de décrire chaque thème, ceux-ci se répartissant selon 2000 activités programmées.
Souligner cependant que le 28 janvier sera la journée pan-amazonienne, consacrée entièrement aux peuples indigènes et aux luttes pour le droit à la terre et à la dignité, et contre le travail esclavisant que la plupart des Indiens vivent encore aujourdh'ui. Ces activités seront déclinées sous forme de spectacles, cérémonies, conférences, séminaires, rencontres, concerts, bref, y en aura pour tous les gouts.

Le programme des activités de la FGTB suivra d'ici peu, dès que nous aurons la confirmation de tous les lieux et heures de conférences, et dès que j'aurai rencontré (ce matin-même) les camarades brésiliens avec qui nous allons visiter des entreprises typiques de la region.

Sur ce, le petit déjeuner m'attend, à plus tard pour les prochains épisodes.

alice

Où sommes nous ?


Agrandir le plan